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France: Réactions aux Européennes et à la dissolution du Parlement

Les dissolutions dans l'histoire de la Ve République en France sont rares. Il y en a eu deux sous Charles de Gaulle (1962 et 1968), deux sous François Mitterrand (1981 et 1988) et une sous Jacques Chirac (1997). Les deux dernières ont abouti à une cohabitation entre l'Élysée et Matignon.

Les réactions à l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale :

A Droite

Jordan Bardella, grand vainqueur de la journée pour la France, accueille le résultat avec "humilité, gravité et responsabilité". Il interprète ce succès comme une volonté de changement exprimée par les Français. "Un vent d'espérance s'est levé sur la France, et il ne fait que commencer !" déclare le chef de file du Rassemblement National.

Marine Le Pen, de son côté, a exprimé son émotion face à ce score, "le plus haut tous partis confondus depuis 40 ans". Elle affirme : "Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance. Nous sommes prêts à redresser le pays, prêts à faire revivre la France !"

Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête!, se dit "prête à rencontrer dans les jours qui viennent Marine Le Pen, Jordan Bardella, Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan pour travailler ensemble". Pendant la campagne, l'ancienne députée du Rassemblement National avait souvent souligné que l'extrême droite devait s'unir et cesser de se diviser.

Éric Ciotti, président des Républicains, après avoir vu plusieurs de ses responsables rejoindre la majorité présidentielle, considère que la dissolution était la "seule solution". Il annonce qu'il mènera son parti vers de nouvelles élections "sans aucune forme de coalition, de coopération, de collaboration avec ce pouvoir qui a tant abîmé la France".
Côté gauche


A gauche

Jean-Luc Mélenchon estime qu'"après les résultats tels qu’ils sont annoncés, la France est entrée dans un nouveau moment politique : le pire moment". Le leader de La France Insoumise appelle les électeurs de gauche à s'unir pour vaincre l'extrême droite, tout en déclarant que le président de la République "n'a plus aucune légitimité pour continuer la politique qui est la sienne". François Ruffin, député LFI, appelle à la création d'un Front populaire, faisant référence à l'alliance des gauches qui permit à Léon Blum d'accéder au pouvoir en 1936.

Parmi les voix de gauche, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, propose un "pacte pour la France" permettant aux différentes formations de travailler ensemble. Cette proposition rappelle l'alliance de la Nupes, formée pour les législatives de 2022, mais dissoute à l'automne 2023.

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, exprime sa colère contre le gouvernement, qu'elle accuse d'avoir transformé cette élection en un duel entre macronistes et extrême droite, un choix qu'elle juge risqué.

Euronews